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Le Stratège Empoisonné

xiaoyangmister
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Synopsis
Gao Yang se réveille dans le Grand Qian, un empire en pleine mutation. L’impératrice vient tout juste de monter sur le trône et rassemble les talents du monde entier. Lui, simple maître du poison, se présente volontairement devant elle。 Impératrice : « Tu viens d’anéantir toute la famille de ton ennemi. Le sol est couvert de cadavres. Puis, soudain, tu découvres un enfant survivant. Que fais-tu ? » Gao Yang : « Je lui dirais : Souviens-toi de mon visage. La prochaine fois, je ne serai pas aussi clément. » Puis je partirais… et soudain, je me retournerais en riant : « Haha ! Petit, nous nous retrouvons enfin ! » Impératrice : « ……… » Impératrice : « À présent, nos armées sont frappées par la peste. Les soldats paniquent. Quelle stratégie proposes-tu ? » Gao Yang : « Utilisons les catapultes pour lancer les cadavres infectés dans le camp ennemi. Ou bien, jetons-les dans les rivières en amont de leurs lignes. » L’impératrice le regarde, calme comme la brise. Et murmure, la bouche crispée : « Ai-je engagé le roi des enfers ? »
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Chapter 1 - Chapitre 1 — Un père bienveillant, un fils filial ? Moi, un capitaliste impitoyable, transporté dans un autre monde ?

— Tu oses arracher l'édit royal appelant aux talents ? Si je ne te brise pas les jambes aujourd'hui, autant me fracasser le crâne contre ce mur !

Une voix tonitruante fit trembler la cour. Gaspard rouvrit lentement les yeux, pris d'une migraine foudroyante.

Un édit royal ?

Mais… il n'était pas il y a une heure dans un palace à Londres, ayant escroqué quelques investisseurs naïfs et s'apprêtant à passer la nuit avec deux blondes ?

Autour de lui, des murs en pierre, des pavés humides, un jardin à la française.

Il était allongé… sur un vieux mur de pierre ?

En contrebas, dans la cour d'un manoir à l'ancienne, plusieurs domestiques le suppliaient de descendre.

Des jeunes servantes, bras tendus, prêtes à amortir sa chute.

En face, un homme au regard de fer, sans même hausser le ton, imposait silence et terreur.

— Trois secondes, misérable. Trois secondes avant que je t'arrache moi-même de là.

Gaspard sentit la colère monter.

Ce vieux type, aussi imposant soit-il, se permettait de le traiter de bâtard ? D'oser menacer le célèbre Gaspard Delacroix, terreur des marchés de l'Est ? Le monde moderne était régi par le droit. S'il levait la main, il le traînerait devant tous les tribunaux européens.

— Ferme-la, vieux débris. Continue à aboyer, et je t'arrache les yeux d'un seul coup de poing !

Un silence de mort.

Les domestiques étaient figés, incrédules.

— Le jeune maître est devenu fou… Il parle à son propre père de cette façon ?

Plus loin, une femme noble, élégante malgré l'âge, laissa tomber son sceptre d'ivoire, qui se brisa en mille morceaux.

L'homme en bas tremblait de rage, les veines de son front prêtes à éclater.

— Tu oses… Tu oses me répondre ainsi ? À ton père ?

Gaspard répondit sans réfléchir :

— Moi, ton père ? Ne rêve pas, vieux fou.

Le visage de l'homme pâlit. Il hurla :

— Qu'on m'apporte l'échelle et ma vieille épée ! Plutôt que de laisser ce vaurien salir notre nom devant la Reine, je préfère le tuer moi-même et me livrer ensuite à Sa Majesté !

Deux gardes en armure surgirent avec une longue échelle et une rapière brillante.

Merde.

Le manoir était gigantesque, l'architecture baroque, la pierre ancienne.

C'était clair : il avait voyagé dans le temps.

Et soudain, une douleur fulgurante traversa son crâne. Des souvenirs affluèrent.

Ce monde… n'était pas le sien.

Il était désormais Gaspard d'Aurillac, fils du Comte Augustin, ministre des Finances du Royaume d'Albéron. Son grand-père, Charles d'Aurillac, était un héros de guerre ayant servi trois souverains.

Il comprit tout.

Un mois plus tôt, la jeune Reine Isolde avait accédé au trône. À l'intérieur du royaume, les nobles se divisaient, à l'extérieur, les royaumes barbares s'agitaient.

Elle avait lancé un appel royal à tous les esprits brillants du pays.

Quiconque avait du talent pouvait rejoindre la cour.

Et dans un coup de folie (ou de provocation), l'ancien Gaspard — coureur, buveur, joueur — avait… décroché l'édit royal.

Le Comte Augustin était entré dans une rage folle. Car ceux qui répondaient à l'appel sans compétence risquaient trente coups de fouet. Voire la mort.

Et voilà pourquoi Augustin courait après lui, l'épée à la main.

Mais désormais, Gaspard n'était plus le même. Il avait une âme différente.

Et au moment où Augustin allait grimper, une voix féminine s'éleva :

— Augustin ! Tente un seul geste, et je me mets devant ta lame !

C'était Dame Éléonore, épouse du Comte, héritière de la maison de Monfort, et mère de Gaspard.

— Cette brute est notre fils ! Veux-tu le tuer toi-même ?

— Il va déshonorer notre nom ! Regarde-le, perché comme un voleur, insultant son propre sang !

Mais à cet instant, Gaspard descendit calmement.

Il ajusta son pourpoint, puis s'inclina :

— Père. C'est bien moi. J'ai décroché l'édit non par bêtise, mais pour restaurer la gloire centenaire de notre maison.

Le Comte resta interdit.

— À dix-sept ans, tu écrivais des vers si ridicules que les rues de la capitale en riaient. À dix-huit, tu composais des odes absurdes. Et maintenant, tu veux briller à la cour ? Tu veux perdre notre tête ?

Gaspard répondit posément :

— Aujourd'hui, le Royaume est en péril. Une main invisible tire les ficelles. Il ne faut plus de simples érudits. Il faut des… poisonniers.

— Des quoi ?

— Des esprits stratégiques, prêts à sacrifier l'éthique pour sauver la couronne. Des hommes prêts à employer des moyens… peu orthodoxes.

Le Comte hésita.

Il savait que son fils baratinait. Mais… ce discours avait du poids.

Et soudain, une voix douce résonna à la grille :

— Comte Augustin, je suis désolée d'arriver à l'improviste.

Une jeune femme à la robe verte, peau diaphane, yeux aussi tranchants que le givre, se tenait debout.

C'était Cécile de Laroque, fille du Ministre des Cérémonies. Fiancée officielle de Gaspard.

Elle déclara froidement :

— Je viens… rompre nos fiançailles.